LA FIFA EN FAIT L’ELOGE : SIDHOUM, FENNEC AU PAYS DES CANUCKS

Assia Sidhoum avait 18 mois lorsque sa famille est partie vivre au Canada
• Elle a joué au Canada et aux États-Unis avant de représenter l’Algérie
• Elle a participé à la Coupe d’Afrique des Nations

En bouclant leurs valises pour le Canada dans les années 90, les parents d’Assia Sidhoum n’imaginaient sans doute pas que leur fille deviendrait footballeuse professionnelle et qu’elle intègrerait un jour l’équipe d’Algérie. Pourtant, la passion de son père pour le football a façonné son talent au point qu’aujourd’hui, elle vit le rêve de toute une famille.

« Mon père entraînait mon frère au niveau amateur. Je suivais leurs séances avec intérêt », explique l’intéressée au micro de FIFA.com. « À dix ans, j’ai commencé à participer à leurs entraînements. J’ai voulu davantage progresser, j’ai donc décidé de doubler la dose. J’ai demandé à mes parents de m’inscrire dans un club de quartier, afin de me permettre de vivre pleinement ma passion. Par la suite, j’ai intégré une équipe locale québécoise et c’est là que tout a vraiment commencé. »

Des États-Unis à l’Algérie

Repérée par des recruteurs, Sidhoum reçoit une bourse pour intégrer le lycée Shattuck-St. Mary’s, spécialisé dans le développement des jeunes talents sportifs, puis elle s’inscrit à l’université de Niagara l’année suivante, ce qui lui permet de prendre part au championnat de la National CollegiateAthletic Association (NCAA). « C’était un rêve qui se réalisait. Les compétitions universitaires sont gratifiantes pour les jeunes athlètes. On s’entraînait tous les jours, sur le terrain et dans la salle de musculation. J’avais le sentiment de progresser au quotidien. »
Après une expérience réussie aux États-Unis, Sidhoum décide de rentrer au Canada. Dans la foulée, elle décroche sa première sélection en équipe d’Algérie. « Il n’y a pas de mots pour décrire ça. J’en ai la chair de poule rien que d’y penser. C’était tellement émouvant d’entendre l’hymne national. Mais ma deuxième sélection était encore plus forte car mes parents m’avaient fait une surprise : ils étaient venus spécialement du Canada pour m’encourager ! J’ai pleuré en les voyant dans les tribunes. J’avais le sentiment d’avoir réalisé le rêve de toute ma famille ».

Des rêves plein la tête

Quelques mois après ses débuts, Sidhoum participe à la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF. L’expérience s’avère probante. « C’était fabuleux. Nous avons affronté des équipes africaines dans des stades pleins. Sur le moment, je n’ai pas pu m’empêcher de repenser à cette petite fille qui avait débuté son aventure dans le football tout en bas de l’échelle et qui, aujourd’hui, côtoyait les sommets », confie-t-elle. « Malheureusement, nous n’avons pas réussi à nous qualifier pour la Coupe du Monde Féminine 2019 en France, mais je suis sûre que nous avons de beaux jours devant nous. »

À 24 ans, Sidhoum a encore beaucoup à accomplir, tant en club qu’en sélection. « Je compte tout faire pour aider l’Algérie à se qualifier pour une autre CAN », répond annonce-t-elle, avant de conclure : « Mais je rêve par-dessus tout de disputer un jour une Coupe du Monde. Par ailleurs, j’aimerais bien rejoindre un grand club canadien et je ne m’interdis pas non plus de repartir un jour pour l’Europe ou les États-Unis. »

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