OUAHIBA RAHAL (SÉLECTIONNEUSE U20 FILLES) «OBJECTIF AU GHANA : NE PAS ENCAISSER DE BUT ET EN INSCRIRE UN»
La sélection nationale féminine U20 s’est envolée jeudi à destination du Ghana, afin d’y affronter son homologue ghanéenne en match retour du premier tour des éliminatoires de la Coupe du monde de la catégorie qui aura lieu en 2018 en France. La manche aller avait vu les Ghanéennes l’emporter largement 0-5. Le match retour est prévu pour le dimanche 1er octobre à 16h00 heure algérienne au Cape Coast Sports Stadium, dans la ville de Cape Coast. La sélectionneuse Ouahiba Rahal a livré ses impressions avant cette confrontation avant le départ de la délégation.
Après la défaite subie par la sélection nationale féminine U20 face au Ghana à Alger, vous vous déplacez vers la ville ghanéenne de Cape Coast pour y jouer la manche retour. Comment est le moral des joueuses ?
Le match aller a été très difficile et nous avons encaissé beaucoup de buts, ce qui a grandement affecté le moral des joueuses, mais les filles ont fini par comprendre qu’il fallait surtout tirer les enseignements de cette première expérience pour elles dans une compétition internationale, surtout qu’elles ont affronté la meilleure sélection africaine de la catégorie. Elles ont aussi pris conscience qu’il fallait qu’elles apprennent et travaillent davantage à l’entraînement et dans les matches, ce qui est aussi valable pour le staff technique. A présent, elles ont conscience des difficultés qu’elles sont susceptibles de rencontrer dans les compétitions africaines, surtout lorsqu’elles évolueront chez l’adversaire. Le stage de préparation pour le match retour a été axé surtout sur le plan psychologique afin de préparer les joueuses à ce qui les attend à Accra. Elles ont compris les exigences du haut niveau et nous avons travaillé sur des changements et des améliorations dans leur manière de jouer de sorte à ce que le rendement au match retour soit meilleur qu’à l’aller et que nous ne n’encaissions pas autant de buts qu’à Alger.
Avant le match aller, les joueuses étaient motivées pour gagner ou, à tout le moins, marquer des buts. La motivation pour le match retour sera-t-elle d’essayer d’encaisser le moins de buts et d’inscrire au moins un but afin de montrer une amélioration dans le rendement de la sélection ?
C’est notre objectif, effectivement. La priorité sera de bien défendre afin d’empêcher les Ghanéennes de nous marquer des buts. Il faudra également tirer profit de la moindre occasion pour inscrire un but. Nous aurons évidemment très peu d’opportunités de scorer, mais il faudra les concrétiser. Si nous aurons une seule occasion de marquer, il faudra en profiter tout en verrouillant en défense. Il ne faut pas oublier que nous n’avons encaissé qu’un seul but lors de la première mi-temps du match aller. L’arbitre a comptabilisé un long temps additionnel au cours duquel le Ghana nous a inscrit deux buts. La condition physique a fait défaut à nos joueuses qui ne sont pas habituées aux stages de préparation et aux matches internationaux de haut niveau. Au Ghana, nous tâcherons d’éviter d’encaisser des buts et de tirer profit de toute occasion de marquer qui se présentera à nous. Ce serait pour l’honneur.
Avec du travail, cette sélection a-t-elle un avenir ?
Evidemment ! Au fil des six stages que nous avons organisés avec ce groupe de filles, nous avons noté une amélioration constante chez beaucoup de joueuses, ce qui nous conforte dans l’idée que si ces filles suivent une préparation continue sur deux ou trois ans, elles peuvent, à terme, réaliser de bons résultats et aller loin dans les compétitions. Cela dépendra de la qualité de la formation.